Hommage à mon Papilou d’amour <3

Salut les Lovers,

Pour ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux, vous le savez, mon Papi nous a quittés le matin de mes 30 ans et la semaine passée, je suis partie dans le sud de la France pour me retrouver en famille et lui dire au revoir une dernière fois.

Love & Tralala_hommage à mon papi

Ce blog se veut joyeux la plupart du temps et surtout le lundi mais vous comprendrez que la semaine passée les ptits bonheurs se sont faits rares…La tristesse et la douleur prenaient toute la place. Ceci dit, toutes les semaines, vous faites partie de mes ptits bonheurs et je viens ici vous raconter des bribes de ma vie: des joies, des futilités, des envies et des bonheurs simples. Alors, même si vous ne le connaissiez pas, cette semaine j’ai envie de partager avec vous l’hommage que j’ai voulu rendre à mon grand-père.

Pardon, c’est un peu long…

Mon Papilou d’amour,

Merde, tu arrives toujours à tes fins! Tu rêves de grandes réunions familiales et nous voilà, aujourd’hui, tous réunis autour de toi…

Tu nous as toujours demandé d’être au top et d’assumer nos choix et nos engagements, alors depuis quelques jours, on fait tous du mieux qu’on peut pour serrer les dents et être de bons petits soldats mais je ne vais pas te mentir…C’est dur, très dur.

Je sais que tu étais fier lorsque j’ai décroché mon diplôme de droit et que tu aimais les beaux discours et l’éloquence, alors vu que je suis une grande pipelette comme Mami et vu que j’ai très envie de te rendre hommage, je vais essayer de tenir le crachoir encore quelques minutes. Et puis, maintenant que tu n’es plus là pour me contredire et me pousser dans mes derniers retranchements, ce sera plus facile! Enfin, façon de parler, ce sera surtout beaucoup moins enrichissant…

Je commencerai ce discours par un peu de légèreté vu que tu brûles de me le demander depuis qu’on est arrivés…Point météo du jour: il fait beau Papi, le soleil brille en ton honneur!

Tu vas atrocement nous manquer Papi.

Pour tenir et ne pas trop craquer, je m’accroche au fait que tu n’as pas souffert, que tu es parti dans un dernier souffle et que, te connaissant, tu n’aurais pas supporté d’être malade ou diminué. Tes 2 filles le savent qu’il en faut du courage et de la force pour vaincre la maladie! Tu peux partir serein Papi car la famille est réunie, tu t’es réconcilié avec ton fils, tu as eu la fierté de nous voir tous réussir professionnellement, tu as pu marier Clem et Joe, tu étais présent à l’inauguration de Johann, tu as même eu la joie d’être Papi piscine pour Inès et Lukas.

Moi, j’ai eu le bonheur de passer tous mes étés ici depuis 30 ans, d’apprendre plein de choses, de t’avoir à mes côtés dans beaucoup de beaux moments mais aussi dans les plus difficiles. J’ai pu te recevoir récemment dans notre bel appart et te présenter l’homme de ma vie et mes adorables beaux-parents (ils me font te dire qu’ils n’ont pas oublié que tu leur as demandé de veiller sur moi lors de votre dernière rencontre). Mais il y a avait tellement d’autres moments où j’aurais aimé que tu sois là comme le jour où Fab se décidera à me demander en mariage (quoi, il n’y a pas de mauvais moment pour envoyer des messages subliminaux à son homme, si?) et celui où je deviendrai maman.

Mes enfants n’auront pas le plaisir de te connaitre mais je leur parlerai de toi et sais-tu ce que je leur raconterai?

Je leur dirai à quel point nous étions fiers de toi, Bac-6, qui a connu la guerre, parti à 14 ans de ton sud pour venir en Belgique et entreprendre ta vie! Je leur raconterai, avec l’aide de Mami, comment vous vous êtes rencontrés à l’âge de 18 ans dans les chambres de bonne d’une boulangerie bruxelloise pour ensuite vous marier et avancer main dans la main pour 63 ans de mariage! Pour la grande romantique fleur bleue que je suis, vous êtes mon couple référence, celui qui aura traversé la vie côte à côte dans les bons et les mauvais moments.

Je leur dirai ensuite que vu toutes les bourdes et histoires folles que maman, marraine et tonton m’ont déjà racontées, tu as été un sacré papa, aimant à ta manière, avec la tape dans le dos qu’on te connait tous en guise de câlins. Un papa présent chaque fois qu’il le fallait, un roc solide, un lion rugissant, allant toujours de l’avant et poussant les autres à en faire de même. Certes, tu étais un peu maladroit pour exprimer tes sentiments mais nous sentions ton amour à ta façon de nous regarder avec tes ptits yeux bridés et malicieux, à ta moustache frétillante et à cette bienveillance qui émanait de toi.

Je leur parlerai évidemment du Papi gourmand, qui comme Jean-Pierre Koff, que tu vas probablement tâner pour te faire à manger ou connaitre ses recettes, aimait la bonne bouffe, le bon vin, les cochonnailles, les apéros au rosé à la sauvage, le foie gras sur toast vite fait au bar de la cuisine et la viande froide pour les ptits creux nocturnes. Pâtissier au top, tu as transmis à Johann ce plaisir et cette passion et c’est sûrement lui qui reprendra la tradition des bûches de Noël. Cuisinier gourmand, Fab n’oubliera jamais t’avoir vu glisser un beau morceau de beurre en bouche juste pour le moelleux. C’était un plaisir de faire les courses avec toi, de dresser la liste de tout ce qu’on allait manger durant nos vacances ici parce que tu voulais toujours nous faire plaisir, en mode roi du barbecue ou avec des soles, des scampis, des coquilles St-Jacques,… Et puis quel bonheur de te voir lécher ton assiette, la moustache pleine de sauce et quelques bougnettes sur le t-shirt! Après le repas, ça nous manquera de ne pas entendre le bruit ahurissant de la télé volume maxi en te regardant entretenir tes bobos comme tu disais…

Tous les enfants et petits-enfants réunis, on était tous bluffés par ton savoir, par tes connaissances en histoire, en géo, en politique,…Tu t’intéressais à tout! Tu aimais nous transmettre, nous apprendre et discuter avec nous jusqu’à pas d’heures. Ça se terminait soit en tournois de belote/bières belges, soit autour d’un alcool fort à regarder les étoiles, quelques cadavres de bouteilles dans le jardin.

On se souviendra de toi dans ton jardin à planter tes patates, à essayer de nous refiler tes 20 kilos de haricots en trop ou avec ta tapette pour sauver tes choux! On se souviendra de toi heureux, dans ta belle propriété entrain de tondre ta pelouse ou en plongeant dans ta piscine. Nous éclabousser ou nous arroser avec de l’eau glacée pendant qu’on bronze était clairement un de tes grands plaisirs, qui te faisait rire, toi, le ptit con, l’emmerdeur. Et si en plus on était seins nus, c’était l’apothéose!

Papilou, je leur parlerai aussi de ballades en montagnes, de cueillettes de champignons, de chasses aux escargots, de la nature que tu aimais tant, des ptits oiseaux et du chant des cigales.

Si maman, marraine et tonton ont des souvenirs du Gardon, du châlet à Roly, de Joséphine la lapine, du 45, du 50, des coups de colère qui leur faisait faire pipi dans leur culotte, de Zorba, des allers-retours France-Belgique en 9 heures arrêts compris, ils se souviennent aussi de la fierté et du bonheur qu’ils ont eu de t’avoir pour Papa.

Nous, les ptits-enfants, les cousins, on a des souvenirs de la mer du Nord, des gaufres au café Léopold après une ballade sur la digue, de Jason, de la boulangerie, des transports en brouette, de cette si belle maison de vacances où on t’entend encore nous dire « Elle est pas belle ma piscine! ».

Papi, je voudrais encore te dire MERCI pour tout ce que tu as fait pour nous. Merci d’avoir travaillé si dur pour nous gâter et nous aider chaque fois que tu le pouvais, Merci d’avoir été présent dans les beaux et mauvais moments, Merci d’avoir mis ta ptite graine entre 2 fournées de pain pour me faire la plus merveilleuse des mamans, Merci pour ce resto en tête-à-tête après l’accident de voiture, Merci de nous avoir tous acceptés tels que nous sommes et merci pour ton ouverture d’esprit et ton envie d’apprendre! C’était top de t’avoir sur Facebook et sur Skype à 80 balais passés!

Je vais te laisser partir te reposer parce que je sais que tu étais fatigué. Mais je t’ai glissé ton vieux short à carreaux pleins de tâches pour que tu puisses te mettre à l’aise là-haut (on sait tous que c’était ta tenue préférée…!).

C’est pas sympa de m’avoir volé la vedette le jour de mes 30 ans mais c’est pas grave, je boirais un coup pour toi chaque année en me remémorant tous nos bons moments!

Il me reste à te promettre qu’on va prendre bien soin de Mami, qu’on va l’aimer si fort qu’elle ne saura pas quoi faire de tout cet amour, on va l’emmener en voyages, on va faire des bébés pour qu’elle leur tricote des chaussons et ne t’inquiète pas, elle en aura des choses à te raconter!

photo 2

Au revoir Papi, je te fais un gros bisou, je te tapote le bidou, je te tripote ton ptit cul tout musclé et je te serre fort contre moi.

Je t’aime très fort et tu vas vraiment beaucoup me manquer <3

Ta ptite-fille, ta poulette <3

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